Opéra samedi 4 juillet 2009
Idomeneo, par Wolfgang Amadeus Mozart
René Jacobs couronne ici son ensemble des grands opéras italiens de Mozart, avec un enregistrement très complet, intégrant tous les passages coupés à la création munichoise de 1781. On retrouve ici ses vertus coutumières: excellent choix des voix et de leurs rapports, animation constante du discours, théâtralité des récitatifs, vigueur et vivacité (au détriment parfois de l’intériorité et de la détente), tempi enlevés (qui peuvent confondre rapidité et précipitation), fluidité, verdeur et transparence des timbres du Freiburger Barokorchester. Richard Croft compose un Roi de Crète qui déploie peu l’argent de son ténor mais qui maîtrise comme personne les terribles vocalises du 2e acte; Bernarda Fink est un Idamante si frémissant que sa voix en tremble parfois, Sunhae Im est une Ilia toujours à fleur d’émotion et Alexandrina Pendatchanska une Electre spectaculaire dans sa folie. On aimerait admirer sans réserves cette vision très Sturm und Drang: nos bémols touchent une ouverture qui pourrait être plus énergique, un fortepiano au continuo trop envahissant, des roulements de tonnerre et une machine à vent inutiles. Pierre Michot
Idomeneo, par Wolfgang Amadeus Mozart
René Jacobs couronne ici son ensemble des grands opéras italiens de Mozart, avec un enregistrement très complet, intégrant tous les passages coupés à la création munichoise de 1781. On retrouve ici ses vertus coutumières: excellent choix des voix et de leurs rapports, animation constante du discours, théâtralité des récitatifs, vigueur et vivacité (au détriment parfois de l’intériorité et de la détente), tempi enlevés (qui peuvent confondre rapidité et précipitation), fluidité, verdeur et transparence des timbres du Freiburger Barokorchester. Richard Croft compose un Roi de Crète qui déploie peu l’argent de son ténor mais qui maîtrise comme personne les terribles vocalises du 2e acte; Bernarda Fink est un Idamante si frémissant que sa voix en tremble parfois, Sunhae Im est une Ilia toujours à fleur d’émotion et Alexandrina Pendatchanska une Electre spectaculaire dans sa folie. On aimerait admirer sans réserves cette vision très Sturm und Drang: nos bémols touchent une ouverture qui pourrait être plus énergique, un fortepiano au continuo trop envahissant, des roulements de tonnerre et une machine à vent inutiles. Pierre Michot
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